NOM Slugslinger.
PRÉNOM(S) Hollis Salomé.
NATIONALITE Belgo-Anglaise.
AGE Dix huit ans.
DATE & LIEU DE NAISSANCE Le dix neuf mars mille neuf cent quatre vingt treize à Liège.
PURETÉ DU SANG Sang mêlée.
ORIENTATION SEXUELLE Hétérosexuelle.

TON PSEUDO La Fée-Lait, plus connue sous la sublissime et divine Daisy.
TON AGE vint et un ans.
CELEBRITE
D'OU TU VIENS ETRANGER ? de Belgique ♥ YAHOU.
CODE DU REGLEMENT ok by Dessy.
PRESENCE 6 / 7 jours.
QUELQUE CHOSE A DIRE AVANT DE MOURIR RP ?Je vous aimes. Je suis trop heureuse. JE VOUS AIMES. Sinon, je vous ai dis que je vous aimais.

Spoiler:

Christopher,

Il y a moins de quatre heures, je t'ai fais la promesse de ne pas pleurer lorsque tu partirais. Après tout, c'était le Deale, non? Une histoire sans lendemain? En fait, on ne voulait même pas d'une histoire tout court, juste s'abandonner dans les bras l'un de l'autre sans se soucier de ce que demain nous réserverait, sans se soucier des sentiments. Je sais, nous avions promis, j'ai promis, mais tu veux savoir? Je tiendrais pas cette foutue promesse. Tes lèvres avaient à peine effleurer les miennes qui je regrettais de t'avoir fait cette foutue promesse, mais c'était trop tard, le mal était fait, puis je savais que je trahirais ce maudit serment. Alors je n'ai rien dis, j'ai laissé passer le weekend, en espérant qu'il n'aurait pas de fin, mais il y en a eu une et là, t'es partis, tu as rejoins ton Angleterre en laissant un grand vide derrière toi. Je sais, j'avais promis, mais que veux-tu, je t'aime. Oui, je t'aime. J'aurais pu te le dire, mais la vérité, c'est que je crevais de trouille, parce qu'au fond je sais que tu m'en voudras, parce que je n'ai pas tenu une petite promesse de merde. Je ne sais même pas pourquoi je te le dis, peut-être pour soulager ma conscience, parce que j'ai moins peur depuis que je sais que tu te trouves de l'autre côté de la manche...

J'espère que tu ne m'en voudras pas trop longtemps,

Aurélie.

Lettre de Christopher Slugslinger à Aurélie Bertini.
Londres, le 15 Août 1992

Aurélie,

Désolé de t'avoir fait attendre aussi longtemps. Je ne trouvais pas les mots... Ou plutôt, je n'avais pas le courage de les trouver, craignant ce qu'il pouvait dire, ou plutôt, ce qu'il ne pourrait pas dire. Je mentirais si je te disais que je n'avais pas pensé à toi et que pour cela, j'avais moi aussi trahi la promesse que nous nous étions fait. Bordel, tu n'as donc pas compris? Si je t'ai fais promettre de la sorte, c'était pour t'éviter de souffrir de cette distance qui nous sépare. ma vie est ici, en Angleterre et la tienne, elle est là, en Belgique. C'était pour ne pas être confronté à de telle complication que je t'avais délibérément menti, que j'avais t'avais juré en te regardant droit dans les yeux qu'il n'y aurait pas de suite, que c'était juste comme ça, une aventure sans lendemain. Ça me fou la trouille, tu peux même pas savoir à quel point ça me coûte de te le dire. Mais la vérité? Tu veux réellement cette putain de vérité? Tu me manques Aurélie, tu me manques plus que tout. Ton souvenir me hante continuellement et j'ai peur, peur de tout ce qu'il pourrait nous arriver, peur de me blesser et par dessus tout, de te blesser toi. J'espère seulement que cette lettre ne vient pas trop tard et que tu n'as pas tourné la page. Il faut que je te vois, il fait que l'on en parle.

Christopher.

Lettre d'Aurélie Bertini à Christopher Slugslinger.
Liège, le 22 Octobre 1992.

Christopher,

Il faut qu'on parle, il faut qu'on parle le plus rapidement possible. Je sais que tu ne voulais pas compliqué les choses, je sais que nous avions tout les deux décidé de ne pas aller plus loin pour nous éviter à tout les deux de souffrir. Nous n'avions fait aucune promesse, mais nous étions d'accord... Malheureusement, nous ne savions pas ce que je sais aujourd'hui. Je t'en prie, téléphone moi dés que tu recevras cette lettre, j'attendrais ton appel.

Aurélie.

J'attends qu'il me téléphone, je tourne en rond dans cette appartement. Tout me ramène à lui. La lettre aurait pourtant du arriver, il aurait déjà du téléphoner et cette idée me rend complètement folle. Je suis installée en tailleurs sur mon lit, j'attends sans plus réellement oser espérer quoi que ce soit. Je me sens conne d'avoir cru, l'espace d'un instant, qu'il prendrait la peine de me téléphoner. Puis finalement, j'aurais du m'y attendre, la dernière fois que nous nous étions vu, nous nous étions mis d'accord pour ne plus se voir, ne plus s'entendre, ne plus s'écrire. J'avais franchis les limites, encore une fois, mais cette fois-ci, j'avais réellement une bonne raison de le faire. Mes paupières se referment sur mes orbes bleues. Il n'y a pas un bruit et cela m'agace, je n'ai pas l'habitude d'être confrontée à un silence tel que celui que je suis en train de vivre. J'ouvre à nouveau les yeux, je regarde à gauche, puis à droite. Je soupire. je me relève pour me diriger vers le téléphone. Je décroche et approche le combiné de mon oreille pour voir s'il fonctionne. Bip bip bip. Arg. Il fonctionne. J'aurais préféré lui trouver une excuse, mais malheureusement il n'en a aucune. Je frappe le combiné contre son socle à plusieurs reprise et retourne prendre place sur mon lit. A peine assise, que quelqu'un frappe à ma porte. Je ne m'y attendais pas, je sursaute et bondi au dehors de mon lit, persuadée qu'il s'agit là d'une bonne âme à laquelle je pourrais me confier. Je ne prend pas la peine regarder par le judas et ouvre directement, me retrouvant nez à nez avec celui dont j'attendais tant le coup de fil. J'ouvre la bouche et la referme aussitôt, tirant sur mon t-shirt pour masquer mon ventre rond. Il n'aurait pas du l'apprendre comme cela. Non, je ne voulais pas. Il m'observe dans les moindres détails. Il n'a pas besoin de mot pour comprendre. Il est sous le choc et à travers lui, je revis l'instant où je l'avais moi même découvert. Je n'ai pas eu besoin de dire quoi que ce soit, car ce jour là, tu m'as pris dans tes bras et tu m'as soufflé à l'oreille que tout irait bien, parce que tu étais là.

Courrier d'Aurélie Bertini et Christopher Slugslinger à leurs connaissances.
Liège, le 19 mars 1993.

Elle a la peau blanche comme la neige,
les joues rouges comme des pommes
et les cheveux blonds comme le soleil
Notre petite princesse
HOLLIS
a vu le jour le 19 mars 1993 à 11h11.
Elle pèse 2 kg 673 et mesure 28 cm.

Aurélie et Christopher.

Petit mot d'Aurélie Bertini à Christopher Slugslinger laissé sur la table de la cuisine.
Liège, le 01 septembre 1996.

C'est fini, Chris, cela ne sert plus à rien de faire semblant, on se fait de mal et tôt ou tard, c'est elle que nous blesserons. Notre fille a besoin d'un père, mais tu n'as jamais réussi à l'être. Tu n'es plus toi même, tu n'es plus celui que j'ai aimé l'espace d'un weekend, tu t'es perdu en venant vivre ici. Retourne chez toi Christopher et surtout, ne te retourne pas, cela ne ferrait qu'empirer les choses. Hollis est à l'école, c'est son premier jour, et moi, moi je m'occuperais, je n'ai pas la force de te dire au revoir. Pars, pendant qu'il est encore temps, pars et ne reviens pas, Chris. Tu m'en voudras peut-être, mais je sais que cela ne sera que de courte durée, parce qu'au fond de toi, tu sais que j'ai raison.

Adieu.

Aurélie.

Sur le chemin de la maison, Maman à l'air triste, elle m'écoute sans réellement l'écouté. Elle croit que je suis trop petite pour comprendre, mais c'est l'erreur que tout les adultes font, ils croient que l'on ne comprend pas, nous les enfants, lorsqu'ils se passent quelques choses. Évidemment, je ne sais pas qu'en rentrant ce soir là, mon père aurait disparu, emportant avec lui toute trace qui aurait pu témoigner de sa présence. Il n'y aurait qu'une lettre, sur la table, adressé à ma mère. Du moins, c'est que que je crois, il n'y a aucune raison pour qu'elle me soit adressé, je ne sais pas lire. Maman ne l'a pas ouverte, elle l'a rangé dans un tiroir et m'a fait promettre de ne jamais l'ouvrir. Après, nous avons fait un gâteau au chocolat. Maman m'a expliqué longuement que Papa était partis et qu'à présent, ce n'était qu'elle et moi. Elle m'a dis que je ne devais pas en vouloir à Papa, mais que c'était mieux comme ça, alors, je l'ai cru, parce qu'une maman, ça ne ment pas. Elle m'a autorisé a dormir avec elle, pour une nuit, une seule et pas une de plus. J'ignore si j'ai rêvé, mais cette nuit là, je crois l'avoir entendu pleurer et je n'ai pas compris sa souffrance.

Le téléphone sonne. Je soupire et décroche le téléphone, sans prendre la peine de vérifier la provenance de cet appel mystère. J'ai à peine le temps d'ouvrir la bouche que la personne de l'autre côté du fil me raccroche à la gueule. Je referme la bouche, fronce les sourcils et regarde bêtement le combiné. Nouveau soupire et je repose le téléphone. Je m'apprêtais à retrouver ma position initiale lorsque que ce maudit téléphone se remis à sonner. Interloqué, je décrochais à nouveau, mais cette fois, je gardais le silence. De l'autre côté, rien, pas un mot, juste le souffle délicieux et régulier d'une personne qui semblait être une femme. Au loin, j'entendis des bruits de pas et soudain, une voix familière qui me fit l'effet d'un poignard planté en plein cœur. Salomé? Salomé, c'était le deuxième prénom de ma fille. Je ne m'étais pas attendu à l'entendre de ci tôt. il faut dire que depuis qu'Aurélie m'avait demandé de quitter leur vie, j'avais tant bien que mal chassé tout les souvenirs de cette petite princesse qui grandissait loin de moi. Hollis. Pourquoi ne l'appelait-elle pas ainsi? Pour utiliser son deuxième prénom plutôt que celui que nous lui avions choisis. Même si j'étais loin d'elle, je n'avais jamais cesser de l'aimer et bien que penser à elle m'était douloureux, bien que j'avais mille fois tenté de l'oublier, je n'y parvenais pas. Le fait qu'elle ne soit plus appelé Hollis me blessait, c'était comme si on avait voulu m'exclure à tout jamais de sa vie, comme si j'avais été effacé et mis de côté... Au fond, c'était le cas, mais ce genre de petit détail m'irritait. Sans doute parce que ce prénom, c'est tout ce que j'avais pu lui laisser.